jeudi 6 mars 2008

Dimanche 2 mars - Kaohsiung

Le train traverse le pays du nord au sud. Les paysages alternent entre des topologies tropicales, arides, industrielles. C'est néanmoins très urbanisé. Morvan (le contrebassiste) « branche » en anglais son voisin, un ingénieur en statistique taiwanais durant le voyage. La présidente de l'AF nous explique combien le faible coût de la main d'œuvre chinoise en Chine Populaire fait des ravages dans les entreprises taïwanaises. Le chômage se développe insidieusement. Nous allons sous l'équateur...

Kaohsiung : la gare, l'hôtel, le départ pour l'AF. Il fait 25°C. Comme bon nombre d'AF en Chine, les cours de français se déroulent au sein d'établissements scolaires publiques. A Taipei le concert s'est déroulé dans l'université, pour Kaohsiung c'est en plein cœur d'un collège. Nous découvrons la scène dans la cours. Une scène en béton où se trouve tout le backline demandé depuis la France. Encore une fois l'organisation est sans faille. L'AF a fait à nouveau appel à un prestataire d'évènementiel pour organiser la logistique nécessaire à notre accueil. Il faut savoir que la Culture n'est pas l'objet principale des AF. Ce sont les cours de français qui forment l'ossature financière et le projet d'établissement. 2000 élèves à Taipei et 250 à Kaohsiung.

Nous inaugurons l'AF. Quelques officiels, des élèves, des professeurs, des parents d'élève. Un comité d'une cinquantaine de personnes qui va pouvoir assister à la danse du lion de jeunes filles en première partie de Rue d'la Gouaille. L'éclectisme est de mise et nous permet d'échanger sourires, complicité avec des taïwanais sensibles à la présence française chez eux. Le public est concentré et n'hésite pas à chanter des textes que nous essayons de leur expliquer doucement. Karine (l'accordéoniste) a appris quelques formules d'usage en mandarin qui nous attire la sympathie immédiate du public...

Après le concert nous filons au marché de nuit avec Kayoumin pour dîner dans la rue les multiples victuailles qui chatouillent notre palais. Tout se mange : les cuisses, les têtes, les pâtes, les oreilles, les intestins... Cela bouillonne, fume, crépite, caramélise...

C'est notre dernière soirée à Taiwan, nous assistons à la fête des lanternes (feu d'artifice, variété taiwanaise). Emmêchés par l'eau de vie de sorgo (une céréale ?, une tubercule ?), les 58° d'alcool nous donnent le tourbillon nécessaire pour éteindre nos lanternes...

2 commentaires:

Unknown a dit…

dommage que votre blog ne soit pas équipé de la fonction Odorama.
Dormez bien et Tenez bon!!!

Mickomix a dit…

Sympa le nouveau spectacle de La Gouaille...Des danseuses, ds ballons ! C'est fun ! Bon courage et bise à tous!